Les candidatures à la présidentielle du 31 octobre en Côte d’Ivoire de l’ex-président Laurent Gbagbo, toujours en Belgique, et de l’ex-chef rebelle et ancien Premier ministre Guillaume Soro, qui réside en France, ont été déposées lundi en leur absence par leurs partisans à la Commission électorale indépendante (CEI) à Abidjan.
Ces deux candidats ont été radiés des listes électorales en raison de condamnations par la justice ivoirienne.
Le président Alassane Ouattara, 75 ans, et l’ancien-président Henri Konan Bédié, 86 ans, avaient déjà déposé leurs dossiers la semaine dernière.
M. Ouattara, Bédié et Gbagbo étaient en lice au 1er tour en 2010, quand M. Soro était le chef de la rébellion alors maître du Nord du pays depuis huit ans. Le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite face à M. Ouattara au 2nd tour avait déclenché une crise qui a fait 3.000 morts.
M.Gbagbo, 75 ans, qui ne s’est encore jamais prononcé publiquement sur sa candidature, est toujours en liberté conditionnelle en Belgique, dans l’attente d’un éventuel procès en appel devant la Cour pénale internationale (CPI) qui l’a acquitté en première instance de l’accusation de crimes contre l’humanité.
M.Soro a été condamné en Côte d’Ivoire en avril 2020 à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics ».
D’autres hommes politiques ont déposé leurs candidatures dont l’ancien ministre Abdallah Albert Mabri Toikeusse et Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale sous le mandat de M. Gbagbo.
Le Conseil constitutionnel a 15 jours pour statuer et publier la liste des candidatures validées.