Au moins 21 miliciens et deux militaires ont été tués en trois jours de combats entre l’armée et une milice dissidente réfractaire au processus de paix en Ituri dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), selon l’armée.
L’offensive des forces armées de la RDC (FARDC) contre la position de la milice Armée de libération du Congo (ALC), l’aile dissidente du groupe armé Coopérative pour le développement du Congo (Codeco) dans la chefferie de Walendu Tatsi, à l’est de Bunia, a débuté vendredi après plusieurs attaques des miliciens.
« Le bilan de ces opérations fait état de 21 éléments de Codeco/ALC neutralisés (tués), plusieurs blessés évacués dans leur suite », ainsi que deux militaires « tombés sur le champ de bataille et quatre autres blessés », a déclaré à la presse le lieutenant-général Philémon Yav, commandant de la troisième zone de défense qui couvre toute la partie est et nord-est de la RDC.
La milice Codeco est une organisation mystico-militaire qui prétend défendre les Lendu, une communauté locale de l’Ituri et ses miliciens sont à l’origine de la plupart des violences actuelles, d’après les Nations unies et les autorités congolaises.
Ils sont tenus responsables des violences qui ont tué des centaines de civils d’autres communautés (Hema et Alur).
Un conflit communautaire avait fait des dizaines de milliers de morts en Ituri entre 1999 et 2003.
Les affrontements ont repris en décembre 2017 dans la partie nord de l’Ituri, région riche en or, frontalière de l’Ouganda et du Soudan du Sud.