Les négociations entre l’Éthiopie, le Soudan et l’Égypte sur le grand barrage La Renaissance vont reprendre ce mardi sous l’égide de l’Union africaine après un arrêt de sept semaines, a annoncé lundi le ministère soudanais de l’Irrigation.
Le président de l’Union africaine et président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a confirmé la reprise des pourparlers mardi après des consultations avec les dirigeants des trois pays.
«La reprise des négociations trilatérales sur le grand barrage sous les auspices de l’UA indique une forte volonté politique et un engagement de la part des dirigeants des trois pays en faveur d’une résolution pacifique de la question du barrage », souligne le président Ramaphosa.
Dans le même sillage, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) en Afrique de l’Est a appelé au dialogue et au compromis pour aboutir à un accord gagnant-gagnant.
Le projet du grand barrage de la Renaissance (Gerd), lancé en 2011 par l’Ethiopie, suscite des tensions en particulier avec l’Egypte, pays de plus de 100 millions d’habitants qui dépend à 97% du Nil pour son approvisionnement en eau.
En marge de l’annonce à Washington d’un accord de normalisation des relations entre Israël et le Soudan, le président américain Donald Trump a évoqué vendredi le risque que l’Egypte détruise le barrage, suscitant la colère de l’Ethiopie.