Le général Saïd Chengriha a déployé des éléments de la sécurité militaire algérienne déguisés avec la milice du polisario au poste frontière de Guergarat, une manigance pour à la fois perturber le transport de marchandises du Maroc vers la Mauritanie et certains pays africains, au risque d’asphyxier l’économie mauritanienne et, en même temps à détourner l’attention du référendum controversé du 1er novembre sur la Constitution.
Un grand nombre de véhicules, dont de nombreux camions, restent immobilisés des deux côtés de la frontière par le blocus organisé par des soi-disant civils sahraouis protégés par d’autres éléments en uniforme militaire, selon la police et la douane des frontières mauritaniennes.
Les onusiens de la MINURSO sont sur les lieux depuis quelques jours pour tenter de décongestionner la situation, mais sans succès.
Le chef milicien de la sécurité, Abdellahi Lehbib Al Bilal, a défendu le blocus et déclaré que toutes les options étaient ouvertes, y compris « la reprise de la lutte armée et du combat » contre le Royaume du Maroc.
Par ailleurs, le chef des séparatistes et de la pseudo république sahraouie, Brahim Ghali, soutenu par le président Abdelamjid Tebboune, a proféré des menaces en lançant un ultimatum à la mission onusienne ‘’Minurso’’.
Après la mise en garde du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, contre toute tentative de fermer le poste frontalier de Guergarat, les séparatistes avaient décidé d’installer un camp tout au long de la route qui mène vers la Mauritanie.
Par ces manœuvres, le Polisario cherche à attirer l’attention et à provoquer la tension au moment où le Conseil de sécurité s’apprête à se pencher sur le dossier du Sahara et à renouveler le mandat de la Minurso.