Ironie du sort ou clin d’œil au destin, lundi 29 août 2007, deux personnages clés du dossier maroco-algérien et du conflit du Sahara Occidental disparaissent à quelques heures d’intervalle. Driss Basri, inamovible ministre de l’intérieur du Roi Hassan II pendant près de 25 ans, et le Général Major Smaïn Lamari, patron du DCE (Département de Contre Espionnage),
et patron effectif de la sécurité intérieure algérienne.
Les deux hommes, d’extraction modeste, auront eu des parcours hors du commun, gravissant les échelons du pouvoir de leurs pays respectifs jusqu’à chapeauter l’ensemble des services de sécurité intérieure, et étendant leur périmètre de compétences sur nombre de dossiers sensibles.
A première vue, tout semble les opposer, Driss Basri était friand de médias et d’exposition télévisuelle, alors que le Général Smaïn Lamari fuira ces derniers toute sa vie, preuve en est les rares photos disponibles de lui, prises au téléobjectif.
Cependant, les deux personnages ont beaucoup en commun, tacticiens hors pairs, ayant eu à gérer la lutte contre le terrorisme -à des degrés différents-, leurs réseaux respectifs dépassaient les limites géographiques du Maroc et de l’Algérie, et leur influence nourrira pendant longtemps les fantasmes des médias.
Soupçonnés tous deux de manquements graves aux droits de l’homme, mais balayant ces accusations du revers de la main, ils auront eu également à gérer le difficile dossier du Sahara Occidental.
Adversaire acharné du Maroc sur ce dossier, Smaïn Lamari et son patron, le mystérieux Général de Corps d’Armée Mohammed Médiène (Dit « Toufik »), patron de la DRS (Département de Renseignement et de Sécurité) auront eu à affronter Driss Basri pendant de nombreuses années, ne s’épargnant aucun mauvais coup, s’accusant mutuellement de soutenir le terrorisme dans la région.
L’histoire retiendra probablement le rôle clé qu’aura joué le Général Smaïn Lamari dans le démantèlement des réseaux islamistes algériens en France, qui aura contribué à asseoir sa légende dans le monde du renseignement jusqu’à sa disparition.
Driss Basri aura connu une fin moins glorieuse, Mohammed VI le démettant de ses fonctions quelques mois après son accession au trône, l’ex-ministre choisissant un exil volontaire à Paris deux années après son départ du ministère de l’Intérieur.
C’est donc à la fin d’une génération qu’assistent aujourd’hui les protagonistes du dossier compliqué des relations entre le Maroc et l’Algérie, les deux frères ennemis du Maghreb.
Pourtant, comme le disait il y a de cela deux ans un certain Abdelaziz Bouteflika : Le Maroc et l’Algérie sont « condamnés à s’entendre ».
Les deux hommes, d’extraction modeste, auront eu des parcours hors du commun, gravissant les échelons du pouvoir de leurs pays respectifs jusqu’à chapeauter l’ensemble des services de sécurité intérieure, et étendant leur périmètre de compétences sur nombre de dossiers sensibles.
A première vue, tout semble les opposer, Driss Basri était friand de médias et d’exposition télévisuelle, alors que le Général Smaïn Lamari fuira ces derniers toute sa vie, preuve en est les rares photos disponibles de lui, prises au téléobjectif.
Cependant, les deux personnages ont beaucoup en commun, tacticiens hors pairs, ayant eu à gérer la lutte contre le terrorisme -à des degrés différents-, leurs réseaux respectifs dépassaient les limites géographiques du Maroc et de l’Algérie, et leur influence nourrira pendant longtemps les fantasmes des médias.
Soupçonnés tous deux de manquements graves aux droits de l’homme, mais balayant ces accusations du revers de la main, ils auront eu également à gérer le difficile dossier du Sahara Occidental.
Adversaire acharné du Maroc sur ce dossier, Smaïn Lamari et son patron, le mystérieux Général de Corps d’Armée Mohammed Médiène (Dit « Toufik »), patron de la DRS (Département de Renseignement et de Sécurité) auront eu à affronter Driss Basri pendant de nombreuses années, ne s’épargnant aucun mauvais coup, s’accusant mutuellement de soutenir le terrorisme dans la région.
L’histoire retiendra probablement le rôle clé qu’aura joué le Général Smaïn Lamari dans le démantèlement des réseaux islamistes algériens en France, qui aura contribué à asseoir sa légende dans le monde du renseignement jusqu’à sa disparition.
Driss Basri aura connu une fin moins glorieuse, Mohammed VI le démettant de ses fonctions quelques mois après son accession au trône, l’ex-ministre choisissant un exil volontaire à Paris deux années après son départ du ministère de l’Intérieur.
C’est donc à la fin d’une génération qu’assistent aujourd’hui les protagonistes du dossier compliqué des relations entre le Maroc et l’Algérie, les deux frères ennemis du Maghreb.
Pourtant, comme le disait il y a de cela deux ans un certain Abdelaziz Bouteflika : Le Maroc et l’Algérie sont « condamnés à s’entendre ».