Des dizaines d’hommes armés du groupe jihadiste somalien Al Shebab sont entrés au Kenya, semant la panique parmi la population des régions d’Amuma et Hemey du comté kényan de Garissa, frontalier avec la Somalie, rapporte lundi les médias locaux citant des sources sécuritaires.
Le groupe d’al-Shabab cible souvent les responsables de la sécurité et les non-Somaliens dans leurs attaques, selon la même source qui souligne que la police est en état d’alerte maximale.
Un rapport des services de sécurité kényans cité par les médias locaux avance qu’une quarantaine d’hommes armés d’AK-47, de trois mitrailleuses PKM et de sept lance-grenades propulsés par roquettes ont tiré plusieurs coups en l’air avant de traverser en trois groupes séparés la frontière kényane.
Les services de sécurité kényans ont déclaré qu’ils disposent de renseignements crédibles selon lesquels un chef du groupe, Maulid Abdi Hussein de Sedahgoseh en Somalie, avait prêché dans une mosquée locale à Degathe et avait juré de se rendre au Kenya pour coordonner les attaques contre les Kényans.
«Le personnel de sécurité est instamment prié de rester vigilant dans ses zones d’opérations à la suite d’interceptions qui indiquent également la probabilité d’attaques contre le personnel de sécurité et les installations le long de la frontière», lit-on dans un avis d’alerte adressé par la police aux responsables locaux.
Par ailleurs, l’armée somalienne a annoncé, dans la soirée du samedi, que 17 éléments du groupe terroriste » shebab » ont été tués lors d’une opération sécuritaire dans le district de Shabeellaha (sud).
Les forces de sécurité ont réussi à détruire le ‘’bastion principal’’ duquel le groupe terroriste menait des attaques contre les centres militaires gouvernementaux dans le district.