Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA, sous la présidence de la République du Burundi pour le mois de juin, a décidé «de suspendre immédiatement la République du Mali de toute participation à toutes les activités de l’Union africaine, de ses organes et institutions, jusqu’à ce que l’ordre constitutionnel normal soit rétabli dans le pays».
Dans un communiqué publié mardi soir, à la suite d’une réunion sur la situation au Mali, le Conseil a «exhorté vivement les militaires maliens à retourner d’urgence et sans condition dans leurs casernes et à s’abstenir de toute nouvelle ingérence dans les processus politiques au Mali, tout en appelant à la création de conditions propices à un retour sans entrave, transparent et rapide à la transition dirigée par des civils, sur la base de la feuille de route convenue pour la transition au Mali, faute de quoi le Conseil n’hésitera pas à imposer des sanctions ciblées et d’autres mesures punitives à l’encontre de tout trouble-fête de la transition actuelle».
Le CPS a également condamné avec la plus grande fermeté et rejette totalement les coups d’État et les changements anticonstitutionnels de gouvernement sur le continent, et demande aux forces de défense et de sécurité maliennes de lever immédiatement toutes les restrictions imposées à tous les acteurs politiques, y compris l’assignation à résidence de M. Bah N’Daw et de M. Moctar Ouane.
Le Conseil a en outre demandé aux autorités de transition de respecter et de se conformer à la période de transition de 18 mois initialement prévue.