Le régime algérien : Des soldats assujettis et Un peuple opprimé

Etouffée par la diminution des revenus pétroliers, la junte militaire au pouvoir en Algérie ne sait pas comment faire face à une crise de liquidités sans précédent, qui accable l’économie du pays, lamine le pouvoir d’achat de la population et aggrave l’errance diplomatique et la gestion catastrophique des incendies en Kabylie que les généraux trouvent le plus grand mal à imputer au Maroc et à Israël. 

Dans ce contexte anxiogène, le général Chengriha, le soi-disant véritable homme fort du pays, a donné des instructions fermes à tous les médias y compris la revue de l’armée (!). Le mot d’ordre du général est simple. Il faut mener une guerre d’intox ininterrompue contre le Maroc, l’accuser de tous les torts contre l’Algérie, avec l’objectif ultime de détourner l’attention des Algériens, civils et militaires, de la profondeur de la crise dans le pays. 

Mais si les médias se sont promptement exécutés pour l’application de cette sale besogne, ils peinent pourtant à convaincre les Algériens ainsi que les hommes de troupe, qui n’ont pas le moindre doute que les généraux sont les véritables responsables de ces catastrophes en série. 

Ils ne doutent pas de la responsabilité directe de la junte, dirigée inconsidérément par le général Chengriha, lui-même encadré par le groupe des anciens, flanqué du président Abdelmajid Tebboune qui semble se plaire dans son rôle d’assistant. 

La poursuite des protestations, notamment en Kabylie et autres régions, où les forces de sécurité, malgré  elles,  ont encore  violemment réprimé une manifestation le 1er septembre, illustre ce rejet des accusations farfelues des galonnés pour faire porter la responsabilité des incendies au mouvement indépendantiste (MAK), qui serait aidé par le Maroc et Israël, selon la junte. 

Pour rajouter une touche dramatique au scénario, Changriha a classé le MAK avec le Rachad, deux mouvements basés à Paris et à Londres, au rang des organisations terroristes. 

Dans les chancelleries occidentales à Alger et au niveau international, ces accusations étranges qui ont culminé avec la décision de la junte de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc, sont taxées de parfaitement ridicules. 

Et toutes les capitales n’y voient que des tentatives caricaturales pour détourner l’attention de la rue algérienne de la grave crise politique et économique qui ronge le pays à cause de la gestion impulsive et irraisonnable du  club étoilé « général Chengriha ».