Des positions de l’armée de la République démocratique du Congo (RDC) ont été attaquées par des hommes armés non identifiés dans la nuit de dimanche à lundi dans une zone dans le nord-est du pays à la frontière avec l’Ouganda, a déclaré le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.
« Plusieurs positions des Forces armées de la RDC (FARDC) ont été attaquées dans la nuit de dimanche à lundi dans une zone stratégique située à la frontière entre la RDC et l’Ouganda », a dit Patrick Muyaya, qui est également ministre congolais de la Communication et des Médias.
Un groupe rebelle non identifié occupe depuis la matinée de lundi plusieurs villages à quelques kilomètres de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (nord-est), selon les sources sécuritaires et de la société civile, qui précisent que ces rebelles ont attaqué une position de l’armée tôt dans la matinée avant de prendre le contrôle de quelques villages dont Chanzu, Runyonyi et autres non loin de la frontière entre la RDC et l’Ouganda.
A Kinshasa, capitale de la RDC, les sources sécuritaires parlent de la présence possible d’anciens rebelles du mouvement du 23 Mars (M23), neutralisé par les forces armées il y a quelques années dans cette partie du pays, selon des médias.
Plusieurs personnes, dont des femmes et des enfants, ont traversé la frontière vers l’Ouganda pour trouver refuge par peur de l’avancée des rebelles vers d’autres cités de la région, selon les mêmes sources.
Le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu s’est déjà rendu dans la cité de Rutshuru à quelques kilomètres de l’endroit des affrontements pour se rendre compte de la situation, toujours d’après des sources sécuritaires locales sous couvert d’anonymat.
Cette attaque intervient alors que la province du Nord-Kivu et celle de l’Ituri sont placées sous état de siège depuis le 6 mai dernier, confrontées aux violences par les groupes armés, notamment des combattants des Forces démocratiques alliées (ADF).