Le dernier rapport de la Banque mondiale sur l’Algérie pour l’année 2021, décrit un pays noir et non vert, en proie à un séisme économique dévastateur.
Selon ce rapport sur le « SUIVI DE LA SITUATION ÉCONOMIQUE », l’Algérie profite d’un répit temporaire alors que les prix des hydrocarbures atteignent de nouveaux sommets et que la pression de la pandémie de COVID-19 se relâche.
Dans le même temps, la reprise dans le segment hors hydrocarbures de l’économie s’est essoufflée, demeurant largement incomplète, tandis que les risques inflationnistes se concrétisent.
En l’absence d’une mise en œuvre rapide de l’agenda de réforme, la reprise sera fragile et les soldes budgétaire et extérieur se détérioreront à moyen terme.
L’inflation est devenue l’une des problématiques majeures qui déstabilisent l’économie algérienne, souligne la Banque Mondiale, ajoutant que « l’année 2021 fût certainement l’année de la cherté de la vie et de l’inflation ».
L’indice des prix à la consommation, atteignant 9,2%, un sommet depuis 2012, en plus de la sécheresse précoce qui a freiné la production agricole et les efforts de rationalisation de subventions alimentaires.
Les prix des produits importés et des biens manufacturés ont continué de grimper à un rythme élevé et accéléré, alimentés par une dépréciation soutenue du taux de change, mettant ainsi en exergue le risque d’appauvrissement très élevé qui pèse sur les foyers les plus fragiles et nécessiteux.
Selon des experts cités par la presse algérienne, au moins 3 millions d’Algériens veulent quitter leur pays pour fuir les perspectives politiques et économiques moroses », notamment « la détérioration de la situation économique et financière, ainsi que la répression politique ».