Une quinzaine de civils ont été tués depuis jeudi dans des attaques de groupes qui affrontent l’armée dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), avec 38 tués côté rebelles, ont rapporté de sources militaires.
« Trois civils ont été tués » samedi dans l’attaque des ADF (Forces démocratiques alliées) à Njiapanda », un village du territoire de Mambasa dans la province de l’Ituri, a déclaré Janvier Musoki Kinyongo, chef du groupement de Mambembe.
« Mon groupement est vidé de ses habitants, les rebelles ADF sillonnent dans la région (…) Deux jours avant (jeudi), nous avons enterré 9 personnes toujours massacrées par ces rebelles ADF », a-t-il indiqué.
Dans une autre zone, le porte-parole de l’armée, Jules Ngongo, a déclaré que les militaires congolais ont tué 7 ADF et capturé un autre dans une contre-offensive menée sur la route nationale 4, à environ 90 km au sud de Bunia, capitale provinciale.
L’armée a indiqué avoir mené des « opérations avec les hélicoptères » sur les bastions des Codeco dans le territoire de Djugu (nord). Le bilan est de « 31 éléments de la milice Codeco neutralisés et plusieurs blessés dans le camp ennemis », a souligné le lieutenant Jules Ngongo.
Par ailleurs, au moins 16 personnes ont trouvé la mort dans la nuit de lundi à mardi dans le combat opposant l’armée et des miliciens dans le secteur de Fizi, province du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon Dieudonné Kasereka, porte-parole des Forces armées de la RDC (FARDC) au Sud-Kivu, des miliciens du groupe armé Makanika et leurs alliés étrangers ont lancé des attaques meurtrières et simultanées sur les camps des FARDC dans plusieurs villages en territoire de Fizi, dans la province du Sud-Kivu.
D’autre part, La mission onusienne de stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) va renforcer sa présence dans l’est du pays, a rapporté la Radio Okapi.
La radio cite la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keïta, selon qui ce renforcement intervient à la faveur du renouvellement de son mandat, approuvé début décembre par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Le nouveau mandat de la MONUSCO, en vigueur depuis le 20 décembre pour un an de plus, prévoit qu’elle retire ses effectifs de la province du Tanganyika (sud-est) et consolide ses forces notamment dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, longtemps en proie à la violence.
Depuis le 30 novembre dernier, les armées congolaise et ougandaise mènent des opérations conjointes contre les ADF, le plus meurtrier de la centaine des groupes armés répertoriés dans la région.