Soudan: crise socio-politique 

Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a appelé, lundi, les parties au Soudan à continuer de s’engager dans le dialogue pour aboutir à une solution “inclusive et durable” à la crise actuelle dans le pays.

“Le Secrétaire général encourage toutes les parties prenantes (au Soudan) à continuer à s’engager dans un dialogue constructif en vue de parvenir à une solution inclusive, pacifique et durable”, a indiqué son porte-parole dans un communiqué.

Le premier ministre soudanais Abdallah Hamdok avait annoncé dimanche sa démission. Dans son message adressé à la nation sur la télévision d’Etat, M. Hamdok a déclaré avoir échoué dans son pari de parvenir à un consensus.

Hamdok, 65 ans, était Premier ministre du gouvernement de transition au Soudan depuis le 21 août 2019, quatre mois après le renversement d’Omar El-Bachir. Le 25 octobre 2021, il a été arrêté par des hommes armés au cours d’un coup d’État avant d’être réinstallé dans ses fonctions un mois plus tard.

Les forces de sécurité se sont déployées en masse à Khartoum et dans les villes voisines pour contrecarrer de nouvelles manifestations prévues mardi contre le pouvoir militaire.

Les militants, pour un pouvoir civil, ont appelé les manifestants à descendre dans la rue et à se diriger vers le palais présidentiel à Khartoum « jusqu’à obtenir la victoire ».

Les militaires sont seuls aux commandes après la démission dimanche du Premier ministre Abdallah Hamdok, un départ qui fait redouter un retour à la dictature dans le pays plongé dans des violences meurtrières depuis le putsch.

Depuis le coup d’Etat du 25 octobre, par le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, 57 manifestants ont été tués selon un syndicat de médecins.