Au moins 13 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées, lundi matin dans le Nord-Est du Kenya, dans une attaque terroriste visant un bus de transport public.
Le bus qui reliait la ville de Arabia à celle de Mandera, près de la frontière somalienne, a sauté sur un engin explosif soupçonné d’être posé par des membres du groupe terroriste d’Al Shebab, lié à Al-Qaïda.
Des témoins ont précisé que l’explosion est survenue à 6 heures du matin, notant que le bilan des victimes est provisoire en raison de l’état grave des blessés.
Cette attaque survient quelques jours après que des alertes terroristes ont été émises par plusieurs ambassades étrangères basées à Nairobi.
Le bureau britannique des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement (FCDO) avait notamment déconseillé les voyages non essentiels dans des zones situées à moins de 60 km de la frontière avec la Somalie.
Le Kenya avait annoncé vendredi avoir renforcé la sécurité dans la capitale Nairobi et plusieurs autres villes du pays, après des alertes française et allemande sur des possibles attaques visant des Occidentaux.
L’ambassade des Etats-Unis a également fait état dans un communiqué d’un risque potentiel « d’augmentation de criminalité et d’actes d’extrémisme violent au Kenya à cette période de l’année », appelant les ressortissants américains à être vigilants.
Depuis son intervention militaire dans le sud de la Somalie en 2011 pour lutter contre les islamistes somaliens shabab, le Kenya a été la cible de plusieurs attentats meurtriers, notamment contre le centre commercial Westgate à Nairobi en septembre 2013 (67 morts), contre l’université de Garissa (est) en avril 2015 (148 morts) et contre le complexe hôtelier Dusit, à Nairobi, en janvier 2019 (21 morts).