Afrique du Sud : baisse de la croissance économique

Les prévisions de croissance en Afrique du Sud pour l’année 2022 ont été revues à la baisse en raison de perspectives d’investissement plus faibles et un climat des affaires morose, a révélé le Fonds monétaire international (FMI).

L’économique sud-africaine devrait croitre cette année de 1,9 % au lieu de 2,2 % comme annoncé dans les prévisions d’octobre, a souligné le FMI dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, notant que la croissance devrait ralentir davantage à 1,4 % en 2023.

Le groupe a également estimé que le produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique du Sud a augmenté de 4,6 % en 2021 suite à un rebond enregistré après les restrictions sévères imposées dans le cadre de la pandémie de la Covid-19 en 2020.

Selon l’Agence sud-africaine des statistiques (Stats SA), la double pression du confinement, plus stricte et les émeutes violentes qui ont secoué le pays en juillet dernier, ont conduit à une contraction de l’économie au troisième trimestre 2021.

Ainsi, après avoir enregistré quatre trimestres consécutifs de croissance positive, le PIB réel a chuté de 1,5 % au 3ème trimestre 2021, érodant les gains économiques que le pays a réalisés au lendemain des deux premiers verrouillages mis en place depuis le début de la pandémie dans le pays en mars 2020.

Le chef d’État Cyril Ramaphosa a souligné lors du discours annuel sur l’état de la Nation (SONA) que le gouvernement n’est pas censé créer des emplois, mais plutôt de favoriser un environnement propice qui permettra aux entreprises privées, petites et grandes, de se développer, d’accéder à de nouveaux marchés et d’embaucher de nouveaux employés.

Le président Ramaphosa a déclaré également que les problèmes de l’économie du pays sont profonds et structurels, citant entre autres l’approvisionnement en électricité peu fiable et le réseau portuaire et ferroviaire en difficulté comme facteurs préjudiciables.

Par ailleurs, le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), a critiqué la suggestion du gouvernement de créer une nouvelle société holding appartenant à l’État pour héberger toutes les entreprises commerciales publiques.