Médecins Sans Frontières est certainement l’organisation à s’être engagée le plus aux côtés des réfugiés maliens au Burkina Faso. Mais la tâche risque de devenir ardue avec la saison des pluies, propice à l’apparition de maladies.
MSF s’est mobilisée dès les premiers jours qui ont suivi la déstabilisation du Mali. Son premier lieu d’intervention au Burkina Faso est le centre de Gorom Gorom, dans la commune de Déou dans le Nord du pays. Le Haut Commissariat pour les Réfugiés estime à 44 000 le nombre des réfugiés dans ce camp, ce qui représente 70% de l’ensemble des 60 à 70 000 déplacés maliens qu’accueille le Burkina Faso. Les médecins de l’organisation humanitaire internationale traitent essentiellement les cas d’infections respiratoires et les maladies diarrhéiques. Le manque d’hygiène favorise également l’apparition de maladies de la peau. Des cas de paludisme sont diagnostiqués, mais assez sporadiquement par rapport à ce que cela aurait été dans le sud du pays où les conditions climatiques se prêtent davantage à une expansion de la maladie. La plus grande crainte de l’organisation humanitaire à présent est une apparition du choléra avec l’arrivée des pluies. Des cas ont déjà été répertoriés dans des pays voisins tels que le Mali et le Niger. Les enfants sont également exposés à la rougeole. Et dans ce cas aussi, MSF a participé à une campagne de vaccination organisée par le ministère de la Santé au début du mois de juin.
D’autre part, une campagne de sensibilisation a été lancée par MSF et se déroule dans les structures sanitaires. Elle porte sur la formation, l’information et l’éducation. Des règles d’hygiène basiques sont rappelées aux réfugiés maliens.