Une attaque perpétrée par des hommes armés, soupçonnés d’être des éleveurs issus de l’ethnie peule, a coûté la vie à au moins 40 personnes dans une communauté agricole chrétienne située dans le centre-nord du Nigeria, avait annoncé, lundi, le président Bola Tinubu.
L’assaut s’est produit dans la nuit de dimanche à lundi dans le village de Zike, dans l’État de Plateau, une région régulièrement frappée par des violences intercommunautaires. Le chef de l’État a demandé aux agences de sécurité de mener une enquête approfondie pour identifier les auteurs de ces actes de violence.
Selon Amnesty International, les victimes parmi lesquelles des enfants et des personnes âgées ont été prises au dépourvu et n’ont pas eu le temps de fuir face aux assaillants lourdement armés.
Dans ce secteur du Nigeria, les affrontements entre éleveurs nomades souvent peuls et musulmans et agriculteurs sédentaires en majorité chrétiens sont fréquents, dans un contexte de compétition exacerbée pour l’accès à la terre et à l’eau.
Entre décembre 2023 et février 2024, 1.336 personnes ont été tuées dans l’État de Plateau, selon Amnesty, illustrant l’intensification des violences malgré les promesses gouvernementales de rétablir la sécurité.
Samuel Jugo, porte-parole de l’Association de développement Irigwe, a affirmé lundi que 75 membres de cette communauté chrétienne ont été tués depuis décembre 2024 dans la région de Bassa, où se situe le village de Zike.
En mai 2024, une attaque similaire avait déjà fait au moins 40 morts dans des villages isolés du même État, lors d’un raid nocturne mené par des groupes armés non identifiés.