Les ‘’49 militaires ivoiriens’’, interpellés à l’aéroport international Modibo Keita Sénou de Bamako, sont arrivés à bord de deux aéronefs, avec armements et munitions de guerre, ainsi que d’autre équipements de guerre, selon le ministre malien de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga, dans un communiqué lu lundi soir à la télévision nationale.
Les militaires, entrés illégalement sur le territoire national du Mali, ont été immédiatement interpellés et leurs armements, munitions et équipements ont été saisis, précisant qu' »une trentaine des forces spéciales étaient en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission ni autorisation et dont la profession réelle des militaires était pour la plupart dissimulée ».
Le gouvernement de la Transition malien considère les 49 militaires ivoiriens interpellés comme « des mercenaires, tels que définis par la Convention de l’OUA sur l’élimination du mercenariat en Afrique ».
« Le dessein funeste des personnes interpellées était manifestement de briser la dynamique de la refondation et de la sécurisation du Mali, ainsi que du retour à l’ordre constitutionnel », souligne le communiqué.
Le gouvernement de transition, « après une analyse des faits et sans préjuger de la suite qui sera réservée à cette affaire par les autorités maliennes », a relevé que le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale n’avait pas été informé « par les canaux officiels au sujet d’un déploiement de militaires ivoiriens », ajoute le texte.
Le gouvernement malien fait noter que quatre versions différentes ont été avancées par les militaires interpellés pour justifier leur présence sur le territoire malien : « la mission confidentielle, la rotation dans le cadre de la Minusma, la sécurisation de la base logistique de la compagnie aérienne Sahelian Aviation Services et la protection du contingent allemand ».
Il a ainsi décidé « de mettre fin, avec effet immédiat, à l’activité de protection de la compagnie aérienne « Sahelian Aviation Services » par des forces étrangères et exiger « leur départ immédiat du territoire malien ».
La Côte d’ivoire a demandé mardi aux autorités de transition du Mali de « libérer, sans délai », les 49 militaires ivoiriens arrêtés « injustement », dimanche à l’aéroport de Bamako.
« Aucun militaire ivoirien de ce contingent n’était en possession d’armes et de munitions de guerre », indique un communiqué de la présidence ivoirienne publié à l’issue d’une réunion extraordinaire du Conseil national de Sécurité (CNS), présidée par le chef d’Etat Alassane Ouattara.
Selon le Chef d’Etat-major des Armées ivoiriennes, ces militaires sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’armée ivoirienne et se trouvaient au Mali, dans « le cadre des opérations des Eléments Nationaux de Soutien(NSE) ».