Le gouvernement malien a adopté, mercredi, un projet de loi sur la militarisation de la police et de la Protection civile.
Cette mesure, qui a été prise « au regard de la situation sécuritaire » et « des défis multiples auxquels les forces de défense font face », est la concrétisation d’une recommandation des Assises nationales de la refondation organisées fin décembre dernier, indique un communiqué rendu public à l’issue du Conseil des ministres.
Cette militarisation contribuera à la réalisation des objectifs de la refondation de l’Etat, de même qu’elle « permettra de déployer la police nationale dans les zones reconquises par l’armée afin d’y assurer la sécurité des populations et de leurs biens et d’empêcher le retour des forces du mal », ajoute la même source.
Cette mesure, précise le communiqué, a été étendue à la Protection civile, second segment du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, afin de « couvrir l’arrière des forces engagées au combat en vue de préserver les acquis et de sécuriser l’administration et les populations ».
Ainsi, les fonctionnaires de la police nationale et de la Protection civile engagés en opération vont bénéficier des mêmes avantages que les autres militaires, explique-t-il.
Depuis le départ de Barkhane, force spéciale antiterroriste de la France au Sahel, le Mali est une proie aux attaques terroristes, malgré la présence d’entités étrangères avec le support de pays limitrophes.