L’Union européenne a sanctionné jeudi un ressortissant belge, deux Congolais et cinq chefs de groupes armés impliqués dans de graves violations des droits humains commises en République démocratique du Congo (RDC).
Alain Goetz, né à Anvers en 1965, ancien directeur de la société African Gold Refinery, est accusé d’avoir acheté et commercialisé depuis 2016 de l’or illicite provenant de mines en RDC contrôlées par des groupes armés. Il sera interdit d’entrée dans l’UE et ses avoirs seront gelés.
Justin Bitakwira, un ancien ministre congolais du Développement rural, le colonel Joseph Nganzo Olikwa Tipi, un responsable des forces armées congolaises (FARDC), Ruvugayimikore Protogène, chef des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), Meddie Nkalubo, des Forces Démocratiques Alliées (ADF), Désiré Londroma Ndjukpa du groupe Coopérative pour le développement du Congo (Codeco-URPC), Willy Ngoma, porte-parole du Mouvement du 23 Mars (M23/ARC) et William Yakutumba, commandant de la Coalition de milices Maï-Maï CNPSC, ont également été inscrit sur la liste noire de l’UE, pour de graves violations des droits de l’homme.
Le bilan d’un massacre commis fin novembre dans l’est de la République démocratique du Congo fait état d’au moins 131 morts parmi la population civile, selon une enquête préliminaire de l’ONU qui accuse la rébellion du M23.
Ces mesures sont les premières prises par l’UE depuis l’arrivée au pouvoir du président Felix Tshisekedi en 2019.