Au moins neuf personnes ont été tuées mercredi dans l’attaque d’une mosquée dans le nord-est du Burkina Faso.
Les terroristes sont arrivés peu avant 18H (GMT et locales) dans le village de Goulgountou, près de Falagountou dans la région du Sahel, « sur huit motos », avant de « regrouper les fidèles à l’intérieur de la mosquée », selon un témoin local.
« Ils ont séparé les femmes, les enfants et les vieux avant d’effectuer des prêches pour convaincre les fidèles à renoncer à leur foi. Un dialogue s’est même engagé avec l’imam et c’est suite à son refus que ce dernier a été exécuté », a-t-il dit.
« Ils ont tenté de l’égorger mais il a résisté affirmant vouloir mourir debout, les terroristes lui ont alors tiré une balle dans la tête », a de son côté indiqué un habitant de la localité. « Huit autres fidèles, principalement les leaders de la communauté, ont été abattus de la même manière », a-t-il indiqué.
Frontalière du Niger, la commune de Falagountou qui abrite la grande mine d’or d’Essakane, fait face depuis le début de la semaine à plusieurs incursions de terroristes présumés. Selon des sources locales, de nombreux habitants ont fui le village depuis le drame vers d’autres localités jugées plus sûres.
Les Forces de défense et de sécurité burkinabè appuyées des supplétifs de l’armée ont lancé une offensive qui a permis de neutraliser plusieurs « terroristes » ayant commis ces actes, a indiqué un responsable militaire sous couvert d’anonymat.