Un opposant algérien originaire de la Kabylie a échappé dernièrement à une tentative d’enlèvement dans la région parisienne par des hommes inconnus.
Installé en France depuis 1990, la victime du rapt raté est un kabyle, marié et père de deux filles. Son père a été tué lors de la répression sanglante de milliers de manifestants en Kabylie, en juin 2001.
Cette tentative d’enlèvement intervient après l’attaque de l’algérien Amir Boukhors alias AMIR DZ, un blogueur et journaliste d’investigation, réfugié en France, qui dénonçait les pratiques de responsables politiques et militaires du régime algérien impliqués dans des dossiers de corruption.
Une ronde fortuite, effectuée par la police, près du domicile de la victime, est à l’origine de l’échec de l’enlèvement ou de l’assassinat, selon une source du MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie).
Cet incident s’est déroulé après qu’une délégation du Mouvement Kabyle (MAK-ANAVAD), présidée par Ferhat Mehenni, a été reçue, le mardi 17 janvier, au Parlement européen, à Strasbourg.
Un dossier complet retraçant toutes les violations des droits humains, commises par le régime d’Alger à l’encontre du peuple kabyle a été remis par Ferhat Mehenni aux parlementaires du groupe les Verts/ALE, selon un communiqué de la présidence de l’Anavad (Gouvernement Provisoire Kabyle).
La victime du kidnapping avorté, qui pointe les services de renseignement algériens, qui relèvent du chef des armées, le général Saïd Chengriha, est l’éminence grise et incontournable du mouvement kabyle, qui lutte contre la répression et la libération de la Kabylie.
Plusieurs activistes et journalistes, en Algérie ou à l’étranger, sont condamnés sans jugement, à des années de prison, réprimés ou portés disparus pour avoir critiqué l’armée ou le régime en général dont Hicham Aboud, Anwar Malek, Said Boudour, Belkacem Djir, Abdou Semar et bien d’autres…
Le 11 décembre 2016, le journaliste algéro-britannique Mohamed Tamalt a été assassiné à l’intérieur d’une cellule de détention algérienne.