Au moins 21 personnes, majoritairement des supplétifs civils de l’armée et des soldats, ont été tuées lundi au Burkina Faso lors de deux attaques de terroristes présumés, ont indiqué mercredi des sources sécuritaires.
Lundi, « un violent accrochage a eu lieu à Sawenga, dans la commune de Bittou, (province du Boulgou, région du Centre-est) entre une unité mixte de soldats et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée) et des groupes armés terroristes », a précisé une source sécuritaire.
« Le bilan côté ami fait état de 14 volontaires tombés ainsi que quatre militaires », a-t-elle noté, évoquant également « cinq blessés qui ont été pris en charge » et dont les jours ne sont pas en danger.
Plus d’une cinquantaine de terroristes ont été éliminés par des raids aériens, selon une autre source sécuritaire.
Une source policière affirme que « dans la nuit de lundi à mardi, une autre violente attaque a visé le poste de police frontalier de Yendéré » (sud-ouest), près de la Côte d’Ivoire.
« Nous déplorons la mort d’un policier et de deux civils », a-t-elle souligné, évoquant également « d’importants dégâts matériels ».
Le Burkina est pris depuis 2015 dans une spirale de violences terroristes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières.
Pour lutter contre le terrorisme, plus de 32 millions de dollars ont été collectés au titre du Fonds de soutien patriotique (FPS) mis en place par le gouvernement de la transition du Burkina Faso.
En janvier 2023, le gouvernement burkinabè a créé le FSP estimé à 164 millions de dollars en vue de soutenir et d’accompagner l’action des volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs de l’armée) dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.