Mali : 23 civils tués dans un village situé au centre du pays

Au moins 23 personnes ont été tuées et 12 autres blessées lors d’une attaque contre un village, au centre du Mali, ont déclaré des responsables dimanche.

Le gouverneur de la région de Bandiagara où l’attaque a eu lieu, a déclaré que des hommes armés avaient tué des dizaines de personnes et incendié plusieurs maisons dans le village de Yarou vendredi.

« Les assaillants sont restés dans le village jusqu’à 19 heures, ont incendié une partie du village, saccagé des magasins et emporté le bétail des villageois », a déclaré le président de l’organisation régionale de la jeunesse.

Les rebelles extrémistes ont été chassés avec l’aide militaire de la France.

Cependant, ils se sont regroupés dans le désert et ont commencé à lancer des attaques contre l’armée malienne et ses alliés.

L’attaque de vendredi dans la région centrale de Mopti a eu lieu le même jour où l’armée malienne a accusé des extrémistes armés d’avoir visé la ville occidentale de Tombouctou avec une roquette, à 275 kilomètres au nord de Bandiagara.

Les éléments de JNIM (Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin, soutien à l’islam et aux musulmans), un groupe jihadiste ouest-africain lié à Al-Qaïda, ont établi un blocus autour de l’ancienne cité commerciale il y a près de deux semaines en réponse à l’afflux de soldats maliens et de mercenaires étrangers dans la région.

Boubacar Sadigh Ould Taled, un législateur au sein du gouvernement intérimaire dirigé par la junte au Mali, a déclaré que de nombreux habitants de la ville voisine de Ber ont fui en raison de l’insécurité suivant l’arrivée des troupes maliennes et celles du groupe de mercenaires russe Wagner au début du mois d’août.

La recrudescence des attaques terroristes dans la région est due au départ de la MINUSMA, après la remise des camps de Ber, Goundam, dans le Nord du Mali, Ogossagou (Centre), à l’Armée malienne.

Vendredi, le secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, a déclaré à Bamako, que le retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) se déroule bien.

Cette rencontre entre dans le cadre du processus de retrait de la MINUSMA, conformément à la résolution 2690 du Conseil de sécurité, depuis le 1er juillet 2023.

Depuis, le Mali a de plus en plus rejeté l’intervention des occidentaux, optant pour un partenariat non officiel avec le groupe Wagner.