Une nouvelle attaque de présumés jihadistes, dans la région du Nord a fait dix-sept morts dans le rang des militaires et trente-six chez les supplétifs ce 4 septembre, mais l’information n’a été annoncée que ce mardi par l’état-major de l’Armée burkinabè qui précise que l’attaque a également fait «une trentaine de blessés qui ont été évacués et pris en charge».
Selon un communiqué de l’état-major, l’unité attaquée était déployée à Koumbri, dans la province du Yatenga, pour «permettre la réinstallation de populations qui ont quitté la zone depuis plus de deux ans», chassées par les jihadistes.
Les violences de groupes armés liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique, qui minent le pays depuis 2015, ont entraîné le déplacement de plus de deux millions de personnes à l’intérieur du pays. En sept ans, ces fréquentes violences ont également fait plus de 16.000 morts – civils et militaires – selon l’ONG Acled qui répertorie les victimes des conflits.
Le capitaine Ibrahim Traoré, autoproclamé président de transition du Burkina, après un coup d’Etat en septembre 2022, avait notamment justifié son coup de force par l’augmentation des violences des groupes armés.
Cependant, les attaques attribuées par l’Armée à des «groupes armés terroristes» se sont multipliées au cours des derniers mois au Burkina Faso depuis le début du second semestre 2023. Plus de 101 personnes (civils et militaires) ont perdu la vie dans diverses attaques perpétrées dans différents endroits du pays depuis juin 2023.
L’Etat du Faso a dénoncé à cette occasion, les attaques «lâches contre des civils» opérées par des jihadistes, et souligné que ces derniers ne contrôlent plus que «40% du territoire contre 60% en septembre 2022».