Le ministère égyptien des Ressources en Eau et de l’Irrigation a annoncé le lancement d’un nouveau cycle de négociations tripartites de niveau ministériel concernant le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).
Dans un communiqué officiel, le ministère a informé que ces pourparlers ont débuté au Caire en Égypte, avec la participation de délégations égyptiennes, soudanaises et éthiopiennes.
Ce nouveau cycle s’inscrit dans la continuité d’un processus de négociation qui a déjà connu deux précédents cycles, se déroulant au Caire et à Addis-Abeba au cours des deux derniers mois.
La réunion tripartite actuelle est basée sur un accord entre les trois pays visant à accélérer l’élaboration des règles pour le remplissage et l’exploitation du barrage GERD, suite à la rencontre entre les dirigeants égyptien et éthiopien qui s’est tenue le 13 juillet.
Lors de cette rencontre, le président égyptien Abdel-Fattah Al-Sissi et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed avaient convenu, en marge du sommet des pays voisins du Soudan, de lancer des négociations d’urgence pour parvenir à un accord sur le GERD dans un délai de quatre mois.
Le 10 septembre 2023, le Premier ministre éthiopien a annoncé l’achèvement du quatrième et dernier remplissage du réservoir du GERD. Cette action a suscité des inquiétudes en Égypte, qui a considéré cela comme une violation de la Déclaration des principes signée par les trois parties en 2015.
L’Éthiopie a commencé la construction du GERD en 2011, affirmant que ce projet hydroélectrique géant générerait plus de 6 000 mégawatts d’électricité. Cependant, l’Égypte et le Soudan craignent que cela ne réduise leur part d’eau du Nil.