L’ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, condamné à la prison à perpétuité en Côte d’Ivoire pour « atteinte à la sûreté de l’État », a déclaré dimanche soir qu’il mettait fin à son exil, entamé en 2019, et qu’il envisageait de retourner dans son pays d’origine.
Il est accusé d’avoir orchestré une « insurrection civile et militaire » visant à renverser le régime d’Alassane Ouattara en 2019. En avril 2020, il avait également écopé de 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics.
Dans une brève allocution diffusée sur son compte, anciennement Twitter, M. Soro a annoncé: « J’annonce ici et maintenant que je mets fin à mon exil, car il m’est pénible de vivre loin de ma terre ancestrale et natale d’Afrique. »
Il a partagé qu’il avait été récemment « tenté d’être arrêté » à l’aéroport d’Istanbul le 3 novembre dans le but d’être extradé en Côte d’Ivoire. Au cours des dernières années, il a affirmé avoir séjourné successivement en France, en Belgique, à Dubaï, et même « jusqu’aux confins du continent asiatique ».
Refusant de continuer son exil, M. Soro a déclaré: « Je ne suis coupable d’aucun forfait. Je ne serai pas un fugitif. Je souhaite contribuer à la réconciliation des fils et des filles de la Côte d’Ivoire. »