La Commission éthiopienne des droits de l’homme (EHRC) a condamné mercredi les attaques survenues en novembre en Éthiopie, causant la mort d’au moins cinquante civils, peu après l’échec des négociations entre le gouvernement et l’Armée de libération oromo (OLA).
L’OLA, qualifiée d' »organisation terroriste » par Addis-Abeba, a été impliquée dans des violences contre les autorités depuis sa séparation de l’ancien Front de libération Oromo (OLF) en 2018.
Les affrontements ont entraîné la mort de 17 personnes dans la région de Benishangul-Gumuz, tandis que 30 autres ont été tuées dans la zone d’Arsi, Oromia, au cours d’attaques menées par des assaillants non identifiés, selon l’EHRC.
Les incidents ont eu lieu entre le 23 et le 29 novembre, suite à l’impasse des pourparlers en Tanzanie le 21 novembre, les deux parties se rejetant mutuellement la responsabilité.
Les autorités locales de l’Oromia ont accusé l’OLA d’actes horribles contre des civils pacifiques. Bien que les effectifs de l’OLA aient augmenté ces dernières années, son organisation et sa capacité à constituer une menace sérieuse pour le pouvoir central éthiopien sont contestées par les observateurs.
La région oromo est le théâtre de violences liées à des conflits internes, des disputes territoriales, des tensions intercommunautaires et interethniques.