Le retrait de la Force est-africaine (EAC-RF) déployée dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), et dont Kinshasa a refusé le renouvellement en la jugeant inefficace, s’est poursuivi vendredi avec le départ de Goma de quelque 250 soldats sud-soudanais.
Les militaires sud-soudanais ont décollé de l’aéroport de Goma vers 05h20 (03h20 GMT) en direction de Juba. Une deuxième rotation est prévue plus tard dans la matinée, selon une source de l’EAC-RF (AFP).
Près de 300 soldats kényans de cette force, dont le mandat prend fin le 8 décembre, avaient déjà quitté Goma le dimanche précédent, la capitale provinciale du Nord-Kivu.
Pour remplacer l’EAC-RF, Kinshasa compte notamment sur des troupes de la Communauté d’Afrique australe (SADC), dont le déploiement pourrait débuter le 10 décembre, selon un porte-parole du président congolais Félix Tshisekedi.
Le retrait de l’EAC-RF intervient alors que des combats se poursuivent entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, appuyés par des miliciens dits « patriotes ».
Depuis le 7 décembre, des combats violents opposent les deux parties sur plusieurs fronts autour des cités de Mushaki, Kilolirwe et Sake dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu).
Les tirs d’artillerie lourde ont repris dans toute la zone de Ruvunda et Rumeneti, à environ 3 à 6 kilomètres de Mushaki, ainsi qu’autour de Kabati sur l’axe Kilolirwe, à environ 15 kilomètres de Sake.
Plusieurs sources locales expliquent qu’il s’agit d’une tentative des rebelles du M23 d’occuper Mushaki en passant par les collines de Ruvunda et Kabati, à laquelle l’armée congolaise a réagi, mais la situation actuelle reste confuse.