Afrique : La MONUSCO amorce son retrait de la RDC 

Après un quart de siècle de présence active, la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a entamé son retrait progressif du pays. L’un des premiers signes tangibles de ce retrait est le transfert de la base de Kamanyola, dans la province du Sud-Kivu, aux autorités congolaises. Depuis 2005, cette base était le bastion de la protection des civils et de la sécurité dans la région, supervisée par la MONUSCO. Désormais, sa gestion relève de la responsabilité de la Police nationale congolaise.

La cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, a exprimé son espoir que ce transfert, conjugué aux efforts de construction en cours du Sous-commissariat de la Police nationale congolaise par la MONUSCO, servira de modèle pour les étapes à venir du désengagement. Elle a souligné l’engagement continu de la MONUSCO à collaborer avec les autorités congolaises pour garantir un retrait ordonné, responsable et durable.

Le gouverneur par intérim de la province du Sud-Kivu, Marc Malago Kashekere, a salué la coopération fructueuse entre le gouvernement congolais et l’ONU, rendant hommage aux casques bleus qui ont sacrifié leur vie pour la paix en RDC.

Ce transfert marque le début d’un processus de désengagement progressif de la MONUSCO de la province du Sud-Kivu, conformément au plan établi par la RDC et l’ONU. Ce plan se déploie en trois phases, avec un retrait complet des composantes militaires et policières de la mission prévu d’ici fin avril pour la province du Sud-Kivu, suivi de la composante civile d’ici fin juin. Les bases occupées par les forces de maintien de la paix seront remises aux forces de sécurité congolaises avant le mois de mai.

Les phases suivantes de ce désengagement impliquent le retrait progressif de la MONUSCO des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Selon les termes énoncés dans un communiqué conjoint du gouvernement congolais et de la MONUSCO en janvier dernier, la mission quittera définitivement la RDC d’ici la fin de l’année 2024. Cela marque une transition significative dans le paysage de la paix et de la sécurité en RDC, ouvrant la voie à une nouvelle ère où la responsabilité de la sécurité sera de plus en plus assumée par les autorités congolaises.