Amadou Oury Bah, le nouveau premier ministre guinéen nommé par les militaires à la fin de février, a admis que les militaires qui ont pris le contrôle du pays devraient demeurer au pouvoir au moins jusqu’en 2025, malgré leur engagement antérieur de se retirer d’ici fin 2024.
Dans une interview accordée à la radio française RFI, Bah a justifié cette prolongation en évoquant la crise économique traversée par le pays, la nécessité d’apaiser les tensions politiques et sociales actuelles, ainsi que le projet de tenir un référendum constitutionnel d’ici la fin de l’année.
Les militaires qui ont renversé le président civil Alpha Condé en septembre 2021 se sont engagés auprès de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à restituer le pouvoir à des civils élus d’ici fin 2024, à la fin de la période de transition.
Par ailleurs, il a réfuté l’idée selon laquelle les militaires, dirigés par le général Mamadi Doumbouya, président autoproclamé, cherchent à s’accrocher au pouvoir. « Le leadership en Guinée aspire à ce que le pays retrouve un fonctionnement normal », a-t-il affirmé.