Le chef des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), Ousmane Sonko, a réaffirmé la détermination du Sénégal à exercer sa souveraineté, une volonté incompatible avec la présence de bases militaires étrangères sur son territoire, sans remettre en question les accords de défense signés avec des pays tiers.
Lors d’une conférence tenue à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar sur le thème « Échanges sur l’avenir des relations entre l’Afrique et l’Europe », Ousmane Sonko et le leader de la France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, ont abordé la question de la présence des bases militaires françaises au Sénégal, suscitant des interrogations légitimes, selon Sonko, plus de soixante ans après l’indépendance du pays.
Mélenchon effectue une visite de quatre jours au Sénégal à l’invitation du Pastef, parti au pouvoir depuis le 24 mars dernier. Sonko a souligné la nécessité de s’interroger sur l’impact de la présence militaire étrangère sur l’indépendance nationale et la souveraineté du pays, tout en reconnaissant l’existence d’accords de défense avec d’autres nations telles que les États-Unis et la Grande-Bretagne.
Rappelant l’annonce par l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade en 2010 de la reprise des bases militaires françaises, Sonko a souligné que cette décision n’a pas été suivie d’un retrait définitif des troupes françaises, alors qu’à l’époque près de 1 500 soldats étaient déployés au Sénégal. Actuellement, environ 350 soldats français sont officiellement présents dans le pays.
Malgré la coopération militaire avec d’autres nations, Sonko a souligné qu’il était possible d’avoir des accords de défense sans que cela n’implique une occupation significative du territoire par des forces étrangères.