Niger : Fermeture de la dernière base américaine conformément aux exigences du régime nigérien 

L’armée américaine a achevé lundi le retrait de sa dernière base au Niger, située à Agadez, en conformité avec les exigences du régime militaire en place dans ce pays sahélien en proie à des violences jihadistes. Après le départ de près de 800 soldats début juillet de la base de Niamey, il ne restait plus qu’environ 200 militaires américains à Agadez, une base stratégique dans le nord du Niger.

Le désengagement des troupes américaines basées au Niger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ayant débuté le 7 juin dernier à Niamey s’est achevé lundi à Agadez (nord) « de manière satisfaisante », d’après un communiqué conjoint du département de la Défense des Etats-Unis et du ministère nigérien de la Défense nationale.

Dans un communiqué, le commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom) a annoncé que le retrait des forces et du matériel américains de la base aérienne 201 était désormais complet. « La coordination se poursuivra entre les forces armées américaines et nigériennes au cours des prochaines semaines pour garantir que le retrait total se déroule comme prévu », précise le communiqué.

Sabrina Singh, porte-parole adjointe du Pentagone, a indiqué que « une vingtaine de personnes sont encore présentes au Niger », se trouvant à l’ambassade des États-Unis à Niamey pour « préparer la fin du retrait ». Le retrait s’est conclu par une cérémonie de transfert des installations en présence de responsables des deux pays, marquée par le décollage du dernier avion américain.

Le colonel-major Mamane Sani Kiaou, chef d’état-major de l’armée de terre, a souligné que « ce retrait ne signifie pas la fin de la coopération militaire entre les deux pays ». Fin juillet, le général d’Africom Kenneth Ekman avait annoncé que les opérations de retrait seraient complètes début août, soit avant la date initialement prévue du 15 septembre.

Contrairement à l’armée américaine, les convois de militaires français ont dû quitter le pays par voie terrestre jusqu’au Tchad, traversant parfois des zones à la situation sécuritaire instable, tandis que le départ américain s’est effectué par voie aérienne.