Algérie : Tensions entre Tebboune et Chengriha sur la politique étrangère, avec l’arrivée du président Donald Trump

L’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis va modifier l’équilibre diplomatique, notamment au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

La politique étrangère de Trump, marquée par un soutien stratégique à Israël, son appui et la reconnaissance du Maroc sur le Sahara occidental, ainsi que la lutte contre le terrorisme, constitue un défi de taille pour l’Algérie et l’Iran.

L’Algérie traverse actuellement une période de vives tensions internes sur sa politique étrangère, marquées par des divergences croissantes entre le président Abdelmadjid Tebboune et le général Saïd Chengriha, chef de l’Armée nationale populaire (ANP).

Ces désaccords concernent les choix stratégiques du pays, en particulier le soutien à certains groupes terroristes au Moyen-Orient, et au Polisario basé à Tindouf en Algérie, selon nos sources.

Cette discorde est amplifiée par l’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis, dont les positions risquent d’influencer la dynamique géopolitique de l’Algérie, en particulier en ce qui concerne ses alliances régionales et internationales, d’après les observateurs.

Depuis plusieurs années, le régime algérien, notoirement antisémite et opposé à l’existence de l’État d’Israël, soutient activement plusieurs groupes qualifiés de terroristes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. L’un des points les plus controversés de la politique étrangère algérienne reste son soutien aux groupes terroristes opérant au Sahel.

L’Algérie, en partenariat avec l’Iran, a exacerbé les tensions avec les puissances occidentales, en particulier avec les États-Unis, qui luttent contre le terrorisme international, selon les services de renseignements occidentaux.

Parallèlement, l’Algérie entretient des relations avec des groupes islamistes armés en Syrie, en Libye et dans d’autres zones sensibles.

Le président Tebboune, tout en affirmant son soutien à l’entité terroriste Polisario, cherche à se positionner en leader pragmatique sur la scène internationale, désireux d’améliorer l’image de l’Algérie et de renforcer ses relations diplomatiques. Cependant, ce soutien au Polisario a souvent été critiqué par les États-Unis et l’Union européenne, en particulier par la France et l’Espagne.

Bien que Tebboune ait prôné une politique de non-ingérence dans les affaires des pays voisins, les actions de l’Algérie dans des conflits comme la guerre civile en Libye, où elle soutient des groupes liés à des factions islamistes, ont alimenté les accusations d’hypocrisie.

L’armée algérienne, influente dans la politique étrangère du pays, considère le soutien au Polisario comme un levier pour maintenir une influence géopolitique dans la région du Maghreb et exercer une pression sur le Maroc, son principal rival régional.

Le président Tebboune a fréquemment défendu des positions fermes sur la question du Sahara occidental et a soutenu plus vigoureusement les groupes islamistes et terroristes opérant en Syrie, en Libye et au Sahel.

Pour lui, ces alliances sont stratégiques pour contrer l’influence occidentale, en particulier celle des États-Unis et de l’Union européenne, et renforcer la position de l’Algérie en tant que puissance régionale en Afrique et dans la Méditerranée.