Selon nos sources, la question des enfants de généraux et de la nomenclature algérienne établis à l’étranger, qui soulève de plus en plus d’interrogations, renforce l’enquête menée par le responsable du site algeriepart d’Abdou Semmar.
Pour des raisons de déontologie, et sans afficher leurs noms, ces derniers ne seront pas dévoilés.
Tandis que de nombreux Algériens vivant à l’étranger sont souvent soumis à des pressions, à des menaces et à des persécutions de la part des services sécuritaires algériens, une autre réalité semble prévaloir pour les enfants des puissants du régime du général Saïd Chengriha, de la sphère du président Abdelmadjid Tebboune et des généraux.
De nombreux enfants des hauts responsables militaires, des généraux, et de la nomenclature algérienne vivent à l’étranger, principalement en Europe et en Amérique du Nord. Certains d’entre eux mènent des carrières professionnelles prospères, parfois même en dehors du domaine politique, tout en jouissant de cette tranquillité que beaucoup d’Algériens ne connaissent pas.
Alors que les Algériens ordinaires expatriés sont parfois harcelés, menacés ou surveillés par les services sécuritaires algériens, en raison de leurs activités politiques ou de leurs critiques ouvertes du régime, ces enfants de figures du pouvoir semblent bénéficier d’une forme d’impunité.
Que ce soit en raison de leur appartenance à une caste protégée ou de leurs connexions avec le système politique algérien, leur situation semble diamétralement opposée à celle de la majorité des expatriés algériens.
Ce phénomène soulève un sentiment de frustration et de mécontentement chez de nombreux Algériens de la diaspora. Alors que des journalistes, des militants politiques ou des simples citoyens critiquant le gouvernement risquent l’expulsion, la mise sous surveillance, voire des pressions administratives et judiciaires sur leurs familles restées au pays, les enfants des généraux et des figures influentes semblent échapper à ces risques, même s’ils vivent dans des pays démocratiques et libres.
Les raisons de cette différence de traitement sont multiples. D’une part, le régime algérien semble privilégier la stabilité de ses élites et leur sécurité à l’étranger, à tout prix, pour éviter toute forme de disgrâce ou de déstabilisation interne.
D’autre part, ces enfants, souvent nés ou élevés dans le confort d’un pouvoir autocratique, n’ont pas d’intérêt particulier à s’opposer ou à critiquer le système, ce qui fait d’eux des « alliés silencieux » du régime.
En revanche, l’Algérien lambda vivant à l’étranger, s’il devient une figure de l’opposition ou de la contestation, peut rapidement devenir une cible pour les services de renseignement algériens.
Nombreux sont ceux qui témoignent de menaces, de pressions ou même de tentatives de manipulation exercées par ces services à distance.
Les moyens utilisés pour les traquer ou leur faire peur sont variés : harcèlement téléphonique, mises en garde indirectes envers leurs familles restées en Algérie, ou encore attaques de leur réputation sur les réseaux sociaux.