Similitudes entre le Soudan, la Kabylie et le Sud de l’Algérie : Une quête d’indépendance et de partage à l’horizon (Centre de géostratégie)

Les situations conflictuelles au Soudan, en Kabylie et au sud de l’Algérie présentent des similitudes frappantes dans leurs dynamiques territoriales et politiques, notamment en ce qui concerne les aspirations autonomistes, d’après les analystes et les services de renseignement occidentaux.

Dans ces régions, les populations locales cherchent à exercer un contrôle total sur leurs territoires et revendiquent une autonomie, voire une indépendance, face à des régimes autoritaires qui insistent sur l’intégrité territoriale de l’Etat, une lutte aussi violente que l’éclair d’une tempête déchaînée, où chaque revendication va frapper avec la force d’une foudre, bouleversant les équilibres et les certitudes.

Au Soudan, la guerre civile entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR) a révélé une fracture profonde du pays. Le conflit, nourri par des rivalités internes et des désaccords politiques, a conduit à une lutte de pouvoir entre les différentes régions.

Les FSR ont instauré un gouvernement parallèle dans les zones sous leur contrôle, cherchant à imposer une forme d’indépendance sur une partie du territoire.

Le Soudan se dirige vers un partage territorial, où l’Est et le Nord seraient sous le contrôle de l’armée régulière, tandis que l’Ouest, notamment le Darfour, et certaines zones du Sud sont dominés par les FSR.

De manière similaire, en Algérie, les mouvements indépendantistes de la Kabylie et du Sud revendiquent leur propre souveraineté.

En Kabylie, le Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) milite pour un Etat kabyle indépendant, soulignant les différences culturelles, linguistiques et historiques entre les Kabyles et le reste de la population algérienne. Ce mouvement cherche à préserver l’identité de la région face à une centralisation politique et économique qu’il considère comme néfaste pour les intérêts locaux.

Dans le Sud algérien, notamment au sein de la région du Sahara, des groupes autonomistes et indépendantistes comme le Mouvement pour l’Autodétermination du Sahara (MAS) aspirent à la création d’un Etat saharien distinct, soulignant les différences géographiques et culturelles avec le reste du pays. Ces mouvements s’opposent également à ce qu’ils perçoivent comme une marginalisation politique et économique de leur région par le gouvernement central du régime militaire algérien basé à Alger.

Dans ces trois contextes, un élément récurrent est la volonté des populations locales de s’émanciper d’un pouvoir central jugé déconnecté de leurs réalités locales et de leurs aspirations.

Ces mouvements, qu’ils soient au Soudan, en Kabylie ou dans le sud de l’Algérie, considèrent les régimes corrompus comme une entrave à leur développement.

Le parallèle entre ces luttes se trouve dans la réaction des gouvernements centraux. Les autorités soudanaises et algériennes insistent sur la nécessité de préserver l’intégrité territoriale de leurs pays, avec la répression, malgré les divisions internes qui s’intensifient.

À la fois au Soudan et en Algérie, les aspirations indépendantistes risquent de fragiliser encore davantage la stabilité régionale. La création d’un gouvernement parallèle par les FSR pourrait mener à une partition du Soudan, dans un scénario similaire aux aspirations séparatistes en Kabylie et dans le Sud de l’Algérie.

Cette dynamique peut entraîner non seulement des conflits internes prolongés, mais aussi une instabilité qui dépasse les frontières nationales, affectant les relations avec les pays voisins.

Selon les experts, que ce soit au Soudan, en Kabylie ou dans le Sud algérien, les luttes pour l’autodétermination mettent en lumière des tensions entre les aspirations locales à l’indépendance face aux gouvernements centraux.

Ces situations soulignent la complexité des équilibres territoriaux et politiques dans des Etats post-coloniaux, où les revendications d’indépendance, portées par des identités régionales fortes, se heurtent à des considérations d’intégrité nationale.

Le parallèle entre ces différents mouvements révèle les défis persistants liés à la gestion des diversités internes et à la quête de pouvoir dans des sociétés marquées par des fractures ethniques, culturelles et géographiques, selon des experts en géostratégie et en relation internationale.