La paix n’aura été qu’un mirage dans le Haut-Mbomou. Un an après avoir déposé les armes et intégré symboliquement les rangs de l’armée nationale, les miliciens du groupe d’autodéfense Azande Ani Kpi Gbe ont repris le maquis. Depuis plusieurs jours, la région est secouée par une nouvelle flambée de violences, notamment dans les localités de Zémio et Mboki, au sud-est de la République centrafricaine malgré la présence de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).
L’accord, censé marquer un tournant vers la réconciliation, a rapidement sombré dans l’oubli. Frustrés, désœuvrés et marginalisés, de nombreux anciens combattants ont déserté, reprenant les armes après des mois de tensions croissantes.
Près de 10 000 personnes ont fui les combats, selon l’ONU. Environ la moitié aurait traversé la frontière vers la République démocratique du Congo, un pays lui-même confronté à l’instabilité causée par les offensives du M23.
En février 2025, les effectifs déployés par la MINUSCA étaient de 18 568 dont 14 400 militaires, 3013 policiers, 426 officiers d’Etat major, des observateurs et des volontaires.