Au moins 23 personnes ont été tuées samedi soir dans une série d’attaques perpétrées par des hommes armés dans quatre villages de l’État de Benue, situé au centre du Nigeria, a indiqué un responsable de la Croix-Rouge.
Les violences se sont produites dans les localités de Ukum, Logo, Guma et Kwande. « Les informations recueillies sur le terrain confirment qu’au moins 23 personnes ont perdu la vie dans ces attaques », a déclaré à l’AFP Anthony Abah, représentant de la Croix-Rouge dans la région. Le bilan fait également état de plusieurs blessés.
Les affrontements dans cette zone sont fréquents et opposent régulièrement éleveurs nomades et agriculteurs, qui se disputent l’accès à des terres de plus en plus rares. Ces violences prennent souvent une tournure communautaire, les éleveurs étant majoritairement Fulanis musulmans et les agriculteurs en grande partie chrétiens.
Les villages ciblés avaient déjà été touchés par des attaques similaires il y a à peine un mois, qui avaient coûté la vie à 56 personnes. Malgré la gravité des événements, la police locale a déclaré ne pas avoir été informée de ces nouvelles attaques.
Ce regain de violences intervient dans un contexte de pression croissante sur les ressources naturelles. Le changement climatique, conjugué à l’expansion démographique, réduit considérablement les terres disponibles pour l’agriculture et l’élevage, alimentant ainsi des conflits de plus en plus sanglants.
Début avril, plus de cent personnes avaient également été tuées lors de deux attaques menées par des groupes armés non identifiés dans l’État voisin du Plateau, soulignant la fragilité persistante de la sécurité dans la région centrale du Nigeria.