Soudan du Sud : Amnesty appelle au respect de l’embargo sur les armes

Amnesty International a exhorté mercredi le Conseil de sécurité de l’ONU à renouveler l’embargo sur les armes imposé au Soudan du Sud, qui expire le 31 mai, et à en garantir le respect. L’organisation dénonce notamment la présence de troupes ougandaises sur le territoire sud-soudanais, qu’elle considère comme une violation claire de cet embargo.

Le Soudan du Sud est secoué depuis plusieurs mois par des affrontements entre les forces fidèles au président Salva Kiir et celles de son ancien vice-président Riek Machar, arrêté en mars. En réponse à des combats dans le nord-est, Kampala a annoncé le déploiement de forces spéciales pour soutenir le gouvernement sud-soudanais.

L’embargo, en vigueur depuis 2018 après un accord de paix ayant mis fin à une guerre civile meurtrière (plus de 400 000 morts), interdit l’acheminement d’armes et de matériel militaire vers le pays, sauf exemption formelle. Or, selon Amnesty, ni l’Ouganda ni le Soudan du Sud n’ont sollicité d’autorisation pour ce déploiement.

L’ONG affirme avoir vérifié des vidéos montrant des troupes ougandaises arrivant à Juba, accompagnées de blindés, camions militaires et chars. Elle pointe également l’utilisation récente d’hélicoptères d’attaque, pourtant déclarés hors service en 2020, comme preuve de violations persistantes de l’embargo sur les pièces détachées.