Sahel : L’hymne de la Confédération des Etats du Sahel

Le Président de la transition du Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu ce lundi une délégation ministérielle venue lui soumettre le projet d’hymne officiel de la Confédération des Etats du Sahel (AES), une alliance politico-sécuritaire réunissant le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Conduite par Mamou Daffé, ministre malien en charge de la Culture, la délégation regroupait les responsables culturels des trois pays membres de l’AES.

Ils ont présenté au chef de l’Etat burkinabè une œuvre intitulée « La Confédérale », destinée à incarner les valeurs communes de cette alliance sahélienne née dans un contexte de rupture avec les anciennes puissances coloniales et d’affirmation de nouvelles souverainetés.

Composé comme un chant d’unité et de résistance, l’hymne évoque les aspirations partagées des peuples sahéliens à l’autodétermination, à la solidarité régionale et à la paix durable. Il s’inscrit dans une stratégie plus large de construction d’une identité confédérale, aux côtés d’autres symboles comme le drapeau et le logo déjà adoptés par l’AES.

Selon le ministre Daffé, l’élaboration de l’hymne a suivi un processus collaboratif : collecte de propositions, validation par des experts, puis approbation des ministres de la Culture. Le texte a ensuite été présenté au président malien Assimi Goïta, qui a autorisé la mission à Ouagadougou, avec l’aval du président nigérien Abdourahamane Tiani.

Prochaine étape, un lancement officiel simultané dans les trois pays, l’intégration de l’hymne dans les fanfares nationales et son enseignement dans les écoles.

L’objectif, affirment les ministres, est de renforcer le sentiment d’appartenance à une communauté sahélienne solidaire et résiliente face aux défis communs, qu’ils soient sécuritaires, économiques ou culturels.

La Confédération des Etats du Sahel entend promouvoir une coopération régionale renforcée dans un contexte marqué par l’instabilité sécuritaire et des tensions diplomatiques avec certaines puissances régionales et occidentales. L’adoption de cet hymne symbolise une nouvelle étape dans la construction d’une entité inédite au sein de l’Afrique.