Le ministre français chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, a annoncé lundi vouloir demander à Bruxelles un renforcement strict des contrôles sur les financements européens. Objectif : s’assurer que ces fonds ne bénéficient pas à des acteurs soupçonnés de liens avec l’antisémitisme ou l’islamisme.
« Il est impensable et inacceptable que le moindre euro d’argent public européen serve à financer des organisations, associations ou individus hostiles à nos valeurs, qu’ils soient liés à la haine, à l’antisémitisme ou à l’islamisme », a déclaré M. Haddad lors d’un point presse à Beauvau.
Il s’exprimait à l’issue d’une rencontre entre le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et son homologue autrichien.
Une note officielle jointe au projet prône notamment l’instauration de formations de sensibilisation aux valeurs de l’Union européenne, et appelle à ce que l’enseignement de la mémoire de la Shoah devienne obligatoire dans tous les établissements scolaires de l’UE.
Cette volonté de fermeté est incarnée, entre autres, par Bruno Retailleau, ministre de l’intérieur, nouvelle figure de proue de la droite française.
Récemment élu président des Républicains (LR), Retailleau se distingue par une ligne conservatrice affirmée et un discours intransigeant sur les questions d’identité, de politique étrangère et de valeurs démocratiques.
Connu pour ses critiques à l’égard de régimes comme l’Algérie ou l’Iran, qu’il accuse régulièrement d’antisémitisme et de dérives autoritaires contre les juifs en France et en Europe par le Hamas, une organisation terroriste et ses proxy, Retailleau milite pour une politique européenne plus vigilante face aux « théocraties ou dictatures anti-occidentales ».
Sa présidence à la tête de LR marque ainsi un tournant idéologique, alignée avec la volonté de renforcer le contrôle des flux financiers européens et de préserver les fondements démocratiques du continent Européen.