Soudan : Violents combats entre l’armée et les paramilitaires à Omdurman

De violents affrontements ont opposé, mardi, l’armée soudanaise aux Forces de soutien rapide (FSR) dans la ville d’Omdurman, voisine de la capitale Khartoum, dans le cadre d’une vaste offensive lancée pour reprendre le contrôle total de la région de l’État de Khartoum. L’information a été confirmée par le porte-parole de l’armée, Nabil Abdallah.

Selon le responsable militaire, les forces armées « poursuivent jour et nuit la destruction des repaires des milices criminelles dans l’État de Khartoum et dans d’autres régions », saluant des avancées qualifiées de « moments glorieux » pour l’histoire nationale.

Depuis la perte de Khartoum, reprise en mars par l’armée, les FSR se sont repliées vers le sud et l’ouest d’Omdurman, où elles conservent encore des positions stratégiques. Ces combats s’inscrivent dans un conflit plus large qui ravage le pays depuis avril 2023.

Parallèlement aux combats terrestres, les paramilitaires ont intensifié leurs frappes de drones ces dernières semaines, visant plusieurs villes dont Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement.

Dimanche, une attaque des FSR sur le camp de déplacés d’Abou Chouk, au Darfour, a fait au moins 14 morts, selon un groupe local de secouristes. Le camp héberge des milliers de civils fuyant les combats depuis le début de la guerre.

Dans ce contexte de chaos, le général Burhane a annoncé lundi la nomination d’un nouveau Premier ministre, Kamel al-Tayeb Idris Abdelhafiz, ancien directeur de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et ex-candidat à la présidentielle.

Le Soudan est plongé dans une guerre meurtrière opposant l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’État depuis le coup d’État de 2021, et les FSR, menées par son ex-adjoint, Mohamed Hamdane Daglo.

L’armée contrôle le nord et l’est, tandis que les FSR dominent une partie du sud et l’essentiel du Darfour, vaste région de l’ouest en proie à une violence persistante.