Ethiopie : MSF alerte sur un risque sanitaire majeur chez les réfugiés sud-soudanais

Médecins sans frontières (MSF) a tiré la sonnette d’alarme vendredi : des dizaines de milliers de réfugiés sud-soudanais ayant fui les violences vers l’Ethiopie sont confrontés à un « risque imminent de catastrophe sanitaire ».

Fuyant les récents affrontements entre les forces du président Salva Kiir et celles du vice-président Riek Machar, arrêté en mars, entre 35 000 et 85 000 personnes se sont réfugiées à Mattar, une ville proche de la frontière. Là-bas, les infrastructures sont saturées et les conditions sanitaires critiques.

MSF évoque une épidémie de choléra et des cas graves de malnutrition. Plus de 1 200 personnes ont été traitées pour des symptômes liés au choléra, qui peut entraîner une déshydratation rapide et mortelle dans 10 à 20 % des cas. L’organisation signale aussi que plus de 40 % des tests au paludisme sont positifs, et que près de 7 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë sévère.

En raison de l’insécurité, les équipes médicales ont été contraintes de transférer leurs services de Burbeiye à Mattar. Depuis février, plus de 200 blessés de guerre ont été soignés à Burbeiye.

MSF appelle à un accès humanitaire sécurisé et exhorte les donateurs internationaux à renforcer leur soutien. A Mattar, les besoins essentiels en abris, en eau potable, en soins médicaux, sont dramatiquement insuffisants pour les réfugiés ayant fui une violence extrême.