Les Etats-Unis ont accusé jeudi le gouvernement soudanais d’avoir utilisé des armes chimiques en 2024 dans le conflit qui l’oppose aux Forces de soutien rapide (FSR), aggravant une guerre déjà dévastatrice.
Dans un communiqué, le département d’Etat a annoncé qu’après une période de préavis de 15 jours au Congrès, des sanctions prendront effet le 6 juin. Celles-ci incluent des restrictions sur les exportations américaines vers le Soudan et sur l’accès du pays aux lignes de crédit du gouvernement américain.
Washington appelle Khartoum à « cesser toute utilisation d’armes chimiques » et à se conformer à ses obligations internationales. Le communiqué ne précise ni la date ni le lieu exacts des attaques.
Selon le New York Times, qui citait des responsables américains en janvier, l’armée soudanaise aurait eu recours à ces armes au moins deux fois, dans des régions reculées.
Depuis avril 2023, le Soudan est ravagé par une guerre de pouvoir entre le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée et le général Mohamed Hamdane Daglo, chef des FSR.
Ce conflit a déjà fait des dizaines de milliers de morts, déplacé plus de 13 millions de personnes et provoqué, selon l’ONU, la pire crise humanitaire actuelle dans le monde.