A 77 ans, le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh, aux commandes du pays depuis un quart de siècle, ne ferme pas la porte à un nouveau tour de piste. Interrogé par Jeune Afrique sur ses intentions pour la présidentielle de 2026, il a soigneusement évité de clarifier ses ambitions. « Je ne répondrai pas à cette question », a-t-il déclaré, avant de nuancer : « J’aime trop mon pays pour l’embarquer dans une aventure irresponsable. »
Une réponse qui entretient le doute dans un contexte où la Constitution actuelle ne permet pas à un candidat de plus de 75 ans de se présenter. Pour que Guelleh puisse briguer un sixième mandat, un amendement constitutionnel serait donc nécessaire.
Réélu en 2021 avec plus de 97 % des voix dans un scrutin sans véritable opposition, Ismaïl Omar Guelleh règne sans partage sur un pays stratégique de la Corne de l’Afrique. A la tête de l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), s’est imposé depuis 1999 comme l’homme fort de Djibouti, succédant à son oncle et mentor politique, Hassan Gouled Aptidon.
Stabilité politique, position géostratégique convoitée, Djibouti est devenu un point d’ancrage militaire pour plusieurs puissances mondiales. Des bases américaine, française, chinoise et autres, y cohabitent dans un équilibre soigneusement entretenu. Ancienne colonie française, le pays conserve une image de stabilité dans une région traversée par les crises