Malgré leur retrait officiel de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel (le Burkina Faso, le Mali et le Niger), ont convenu de maintenir un cadre de coopération avec l’organisation sous-régionale, notamment dans la lutte contre le terrorisme. C’est ce qu’indique un communiqué conjoint publié jeudi, à l’issue d’une rencontre tenue à Bamako.
Les discussions ont été présidées par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, en présence du président de la Commission de la CEDEAO, Dr Omar Alieu Touray, et des chefs de la diplomatie burkinabè et nigérienne, Karamoko Jean-Marie Traoré et Bakary Yaou Sangaré.
Les échanges, qualifiés de premiers contacts directs depuis l’annonce du départ de l’AES de la CEDEAO en début d’année, ont porté sur les défis sécuritaires persistants dans la région. Les deux parties ont exprimé leur volonté commune de renforcer leur coopération face à la menace terroriste.
Ils se sont également engagés à préserver les acquis de l’intégration régionale, notamment la libre circulation des personnes et des biens, dans l’attente d’éventuels nouveaux accords.
Outre la sécurité, les discussions ont abordé des sujets politiques, diplomatiques, administratifs, juridiques et socio-économiques. Les participants ont affirmé leur intention de poursuivre ce dialogue, en mettant en avant l’intérêt supérieur des populations ouest-africaines.
Ce rapprochement, en dépit des tensions passées, marque un tournant dans les relations entre la CEDEAO et l’AES, alors que la stabilité régionale reste un enjeu majeur.