Algérie : Après la mort de Mohammed Sinouar, le Polisario adresse ses condoléances au Hamas

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré mercredi qu’Israël avait éliminé Mohammed Sinouar, un haut dirigeant du groupe terroriste Hamas à Gaza.

Dans un contexte de recomposition des alliances régionales, des sources libanaises rapportent que le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, soutenu par le régime militaire en Algérie, aurait adressé ses condoléances à la nouvelle direction du Hamas, notamment à un certain Nasrallah, à la suite de l’élimination de Hassan Nasrallah. Ce geste ravive les liens entre le Polisario, l’Iran et les factions islamistes actives dans la région et au Moyen-Orient.

En réaction, le représentant républicain Joe Wilson, figure incontournable du Congrès américain pour l’Etat de Caroline du Sud, a annoncé le dépôt imminent d’un projet de loi visant à inscrire le Front Polisario sur la liste noire des organisations terroristes étrangères du Département d’État.

Selon les dernières informations, Mohammed Sinouar a été la cible d’une frappe menée par l’armée israélienne le 13 mai à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Il était le frère de Yahya Sinouar, l’ancien chef suprême du mouvement islamiste, lui-même tué à Gaza en octobre 2024. Yahya Sinouar est décrit comme l’architecte principal de l’attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, événement qui a marqué le début de la guerre actuelle à Gaza.

Selon les experts, Mohammed Sinouar dirigeait la branche armée du Hamas, les Brigades al-Qassam. Cette organisation, au même titre que la branche politique du Hamas, est classée comme terroriste par les Etats-Unis et l’Union européenne.

Parallèlement, Washington a annoncé mercredi de nouvelles restrictions de visas ciblant des responsables étrangers accusés de censurer les citoyens américains sur les réseaux sociaux. Le secrétaire d’État Marco Rubio, critiqué pour avoir annulé des visas à des individus ayant exprimé des opinions hostiles à Israël, a affirmé vouloir répondre à des « actes flagrants de censure » visant des entreprises américaines à l’étranger.

Il a précisé que des milliers de visas avaient déjà été révoqués, en majorité ceux d’étudiants impliqués dans des manifestations contre l’offensive israélienne à Gaza.

Même le président palestinien, Mahmoud Abbas, s’est éloigné des dirigeants du Hamas.