Lors de l’ouverture du panel « L’Afrique pour l’Océan » à la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3), lundi 9 juin à Nice, le président français Emmanuel Macron a réaffirmé l’engagement de la France à soutenir les pays africains dans le développement d’une économie bleue durable et la protection des écosystèmes marins.
Saluant le rôle du Maroc, co-organisateur de l’événement, Macron a insisté sur la nécessité d’agir collectivement face aux menaces qui pèsent sur l’océan : pollution plastique, surpêche, réchauffement des eaux, érosion des côtes.
« L’océan est une histoire partagée », a déclaré le président français, rappelant que 70 % des populations africaines vivent dans des pays côtiers. Il a mis en avant des initiatives exemplaires menées sur le continent : la surveillance satellitaire des pêches aux Seychelles, l’interdiction des sacs plastiques en Côte d’Ivoire, ou encore la stratégie bleue du Gabon. Il a aussi salué les efforts du Sénégal, de la Mauritanie, du Mozambique et de Madagascar en faveur d’une pêche durable.
La France s’engage à accompagner ces efforts, notamment à travers la formation, la fourniture d’équipements et la coopération maritime. Macron a souligné que l’Agence française de développement (AFD) a déjà financé pour plus d’un milliard d’euros de projets liés à l’océan en Afrique au cours des quatre dernières années.
Le président a également défendu une gouvernance régionale renforcée, respectueuse des souverainetés africaines, afin de garantir une exploitation durable des ressources marines.
Face à l’urgence environnementale, les participants discutent notamment de la surpêche, de l’acidification des océans, du changement climatique et de la perte de biodiversité marine. Des événements parallèles, comme le Sommet Afrique pour l’Océan ou le Forum mondial des îles insulaires, visent à promouvoir des solutions concrètes adaptées aux réalités locales.
L’économie bleue, levier important pour le développement durable, représente aujourd’hui une valeur ajoutée estimée à 1.500 milliards de dollars par an. Mais elle reste sous forte pression, avec une part importante des ressources surexploitées et une gouvernance encore insuffisamment financée. L’UNOC3 apparaît donc comme un moment stratégique pour impulser des engagements concrets et durables.