Sahel : Les ministres de la Défense de l’AES posent les bases d’une force unifiée

Les ministres de la Défense du Mali, du Burkina Faso et du Niger, membres de la Confédération des Etats du Sahel (AES), se sont réunis vendredi 20 juin à Bamako pour leur première rencontre officielle consacrée à la coordination et à la mise en œuvre du pilier « défense et sécurité » de la force conjointe de l’AES.

La réunion s’est tenue à l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye, en présence du général de corps d’armée Sadio Camara (Mali), de son homologue burkinabè, le général de brigade Célestin Simporé, et du général de corps d’armée Salifou Mody, ministre de la Défense du Niger.

« L’objectif est de renforcer notre cadre de concertation, de valider les documents stratégiques et de poser les fondations juridiques de notre coopération sécuritaire », a déclaré Sadio Camara à l’ouverture des travaux. Il a également souligné la nécessité d’évaluer les opérations conjointes passées pour en tirer des enseignements concrets.

Parmi les priorités évoquées : l’adoption d’un avant-projet de protocole additionnel en matière de défense et de sécurité, la définition des modalités opérationnelles de la force unifiée, ainsi que l’harmonisation des doctrines militaires. La rencontre s’inscrit dans la continuité de la réunion des chefs d’état-major tenue à Ouagadougou en avril 2025, qui avait jeté les bases techniques de cette force commune.

« Cette session est une étape structurante pour concrétiser nos ambitions. Elle envoie un message fort à nos partenaires, mais surtout à nos populations, qui attendent des résultats sur le terrain », a ajouté le ministre malien, insistant sur la nécessité d’une coordination rigoureuse et d’une confiance mutuelle entre les États membres.

Les travaux de Bamako marquent ainsi une nouvelle avancée dans la mise en place de l’architecture militaire de l’AES, dans un contexte régional marqué par l’insécurité persistante et la volonté affirmée des trois pays de s’autonomiser face aux anciennes puissances étrangères.