Quatre journalistes tchadiens, accusés d’avoir collaboré avec la Russie, ont été déclarés non coupables mardi par le tribunal de grande instance de N’Djamena. Trois d’entre eux étaient détenus depuis mars.
Le parquet les soupçonnait d’avoir transmis des informations sensibles sur la sécurité et l’économie du pays, et d’avoir travaillé avec le groupe paramilitaire russe Wagner. Des accusations qualifiées de « complot contre l’Etat » et « atteinte aux intérêts nationaux ».
Mercredi dernier, le procureur avait requis deux ans de prison ferme contre les accusés. Mais le tribunal a rejeté les charges, faute de preuves suffisantes.
« Nos clients retrouvent enfin leur liberté, après plus de quatre mois de détention injustifiée », a réagi Me Alain Ndilyam, porte-parole des avocats de la défense.
Parmi les journalistes poursuivis figuraient Olivier Monodji, directeur de l’hebdomadaire Le Pays et correspondant de RFI au Tchad, Ndilyam Guekidata, un autre journaliste du Pays, et Mahamat Saleh Alhissein de Télé Tchad. Tous trois avaient été écroués en mars. Le quatrième, Ahmat Ali Adji, directeur du média en ligne Toumai Web, avait comparu libre.
Selon la presse locale, l’arrestation d’Olivier Monodji serait liée à un article sur l’inauguration de la Maison russe à N’Djamena. Télé Tchad avait de son côté indiqué que son reporter avait traduit des documents russes sur la situation sécuritaire au Sahel.
