Bruxelles : L’Union européenne étudie le droit de la Kabylie à l’indépendance 

Selon des sources diplomatiques européennes proches du dossier, la question de l’indépendance de la Kabylie est étudiée par deux commissions internes du Parlement européen.

Plusieurs chancelleries occidentales s’inquiètent du régime algérien qui a intensifié sa répression interne, muselant journalistes, militants, militaires et opposants, à un niveau rarement atteint depuis les années 1990. Une dérive autoritaire qui suggère de réévaluer la coopération avec Alger.

La question kabyle refait surface à Bruxelles, notamment dans les cercles régionalistes et parmi les défenseurs des peuples autochtones.

Le Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK) en exil à Paris, en France, dirigé par Ferhat Mehenni, multiplie les contacts discrets avec des députés européens, américains et africains, avec pour objectif : obtenir une reconnaissance politique de leur droit à l’autodétermination.

Selon un conseiller politique d’un groupe parlementaire influent, l’UE  va envoyer  un signal clair au régime Algérien.

« Face à un régime sourd et oppressif, la Kabylie représente une voie pacifique de contestation face à un partenaire devenu peu fiable », estime une source au sein du Parlement européen, sous couvert d’anonymat.

Le GPK base sa revendication sur le droit à l’autodétermination inscrit dans la Charte des Nations unies et dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, il se présente comme le représentant légitime d’un peuple autochtone marginalisé, nié dans son identité culturelle, linguistique et politique.

Depuis 2021, le GPK est classé organisation terroriste par Alger, et plusieurs dizaines de militants kabyles ont été arrêtés ou condamnés pour « atteinte à l’unité nationale ».

La question kabyle va passer d’un tabou diplomatique à une carte géopolitique.

« L’UE n’a jamais hésité à utiliser les droits des minorités comme levier contre des régimes répressifs. L’Algérie ne fera pas exception, analyse un ancien diplomate français en poste à Bruxelles.

Pour la première fois depuis la création du Gouvernement Provisoire Kabyle, la question de l’indépendance de la Kabylie est examinée par des commissions du Parlement européen.

Interrogé par nos soins, Ferhat Mehenni s’est félicité de cette évolution : « Après des décennies de marginalisation, la voix kabyle commence enfin à être entendue dans les institutions européennes. Nous ne cherchons ni la violence ni le conflit. Nous réclamons le droit, légitime et pacifique, à l’autodétermination ».

D’après de sources sécuritaires, le président du GPK a obtenu le soutien de certains parlementaires en Italie, en Suède et en Allemagne.